

INTERVIEW CLIENT
Alain Renault, Technicien Numérique à l’IFSI / IFAS – Centre Hospitalier Guillaume Régnier
Bonjour Mr Alain Renault. Tout d'abord pouvez-vous vous présenter et nous présenter votre établissement ?
L’IFSI Guillaume Régnier est un IFSI à taille humaine. Nous avons trois promos de 90 étudiants infirmiers, et une promo de 50 élèves aides-soignants. Il y a 14 formateurs pour les étudiants infirmiers et 3 formateurs pour les élèves aides-soignants.
J’interviens, depuis début 2018, en tant que technicien numérique. Avant cela, j’étais chef de projet informatique dans une entreprise du bâtiment. J’ai souhaité faire une reconversion dans le domaine de la formation et du numérique. J’ai repris des études à la fac. Puis, de fil en aiguille, j’ai réussi à trouver ce poste de technicien numérique à l’IFPS Guillaume Régnier. Je n’avais jamais travaillé dans le milieu médical auparavant. Au niveau de mes activités à l’IFSI, je gère toute la partie technique liée à la captation vidéo, mais aussi l’assistance aux étudiants et aux formateurs dans leurs tâches quotidiennes. De plus, grâce à ma formation récente, je contribue, avec les formateurs, à donner quelques cours liés au numérique. C’est assez large et très intéressant.
Au sein de l’IFSI Guillaume Régnier, vous avez acquis une première valise mobile Veostudio pour la captation et la diffusion en direct de vos contenus vidéos à la fin de l’année 2017. Un an après, vous avez acquis une deuxième valise VeoStudio ainsi que la plateforme OpenVeo Media server pour la mise en ligne sécurisée de vos contenus vidéos. Quels sont les principaux contextes d’usage de la solution ?
1. La simulation
On travaille en petits groupes de 1/4 ou de 1/8 -ème de promo.
Un binôme d’étudiants est mis en situation dans une salle de soins.
- On enregistre,
- on diffuse en direct vers un amphi ou dans une salle de cours où un groupe d’étudiants visualisent la simulation diffusée en direct.
- une fois le scénario terminé, les étudiants reviennent avec le groupe pour debriefer tous ensemble. Ils visualisent le film avec des arrêts sur image pour discuter, en particulier, de certains points d’intérêt dans la vidéo.
Le premier Veostudio était beaucoup utilisé et on a naturellement décidé d’acquérir une deuxième valise mobile VeoStudio. Cela nous permet de filmer et diffuser plusieurs ateliers de simulation qui se déroulent simultanément. Les étudiants travaillent par groupes et parcourent les différents exercices de simulation.
Ces simulations font parfois intervenir de vrais professionnels, soit de l’hôpital, soit des hôpitaux extérieurs et parfois même des acteurs qui viennent jouer le rôle du patient.
2. Enregistrement de cours
Récemment, lors du service sanitaire, un groupe d’étudiants a dû s’absenter pour travailler sur un site extérieur. Nous leur avons enregistré un cours important pour pouvoir le leur rediffuser ultérieurement.
Naturellement avec la situation sanitaire lié au Covid et le fait que les étudiants ne peuvent plus venir en cours en présentiel, nous utilisons à nouveau beaucoup le VeoStudio pour enregistrer des cours en utilisant l’enrichissement Powerpoint. Nous mettons ensuite à disposition des étudiants nos vidéos sur la plateforme. Nous pouvons également nous en servir pour des diffusions live via YouTube.
3. Diffusion d’évènements en direct sur le réseau interne (Déport d’amphi)
En Juin 2018, lors de la cérémonie de remise des diplômes, entre les étudiants et leurs familles, nous avons reçu beaucoup plus de monde que ce que l’amphithéâtre pouvait accueillir. Un amphithéâtre c’est environs une centaine de places.
Juste avant de démarrer sa présentation, pour des raisons de sécurité évidente, le directeur a demandé à diffuser la cérémonie en live vers un deuxième amphi. Nous avons dû installer le matériel rapidement sous les yeux des étudiants présents et leurs parents. En 20 minutes, le matériel était branché et tout le monde installé entre l’amphi et la deuxième salle. Le directeur a pu démarrer sa présentation et tout s’est très bien passé.
Il a fallu être réactif et ça contribue à donner une bonne image de l’IFSI aux étudiants et à leurs parents. Nous avons du matériel et nous savons nous en servir pour répondre à une demande.
4. Capsules vidéo
On fait aussi beaucoup de petites capsules vidéo de 5 à 6 minutes, en particulier pour des soins, avec l’intervention de professionnels extérieurs. Par exemple, on a filmé les préparations d’injections ou les chambres implantables.
Cela nous permet de constituer une bibliothèque de vidéos courtes qu’on peut diffuser ou mettre sur notre plateforme de cours.
5. Captation de conférences à l’extérieur de l’IFSI
On a enregistré une conférence sur un site extérieur. C’était la toute première fois que j’utilisais le Veostudio. Et c’est sans doute la captation qui m’a le plus marqué.
J’ai été embauché en Mars 2018. Je n’étais donc pas présent à la journée de formation lors de l’acquisition de la première valise Veostudio fin 2017. Mes collègues, qui étaient familiers avec le matériel, n’étaient pas disponibles ce jour-là et je me suis retrouvé tout seul pour faire une captation d’une conférence importante sur la santé mentale, avec plusieurs intervenants extérieurs, des professionnels et des chercheurs.
Nous avions loué, pour l’évènement, le grand amphithéâtre de l’université de Rennes 1, le Diapason. On avait branché le Veostudio sur la table de mixage de la régie pour pouvoir récupérer le son du micro de l’amphithéâtre.
C’était vraiment impressionnant et j’étais un peu inquiet mais tout s’est vraiment très bien passé. L’utilisation de la valise Veostudio est vraiment très simple et intuitive.


Quelle est la fréquence à laquelle vous filmez en vidéo vos cours ou vos simulations ?
Ça dépend des modules. Parfois, dans le même mois, on utilise le matériel de captation toutes les semaines. Environs 25 à 30 captation/diffusion dans l’année.
Comment se déroulaient vos séances de simulation avant l’acquisition de la solution Veo-Labs ?
Les séances de simulation peuvent concerner des gestes métiers autour d’un acteur ou du mannequin patient. On fait aussi beaucoup de simulation de soins relationnels. Typiquement l’annonce d’un décès, suite à un accident. Récemment, c’était sur les dons d’organes. Deux acteurs jouent le rôle des parents. Puis, l’étudiant infirmier annonce aux parents que leur fils est décédé et leur parle du don d’organe.
Avant l’acquisition de la solution, le groupe d’apprenants, qui était mis en situation dans la simulation, était dans la même salle que le groupe d’apprenants qui les observait. Forcément, ils étaient moins en immersion dans le scénario de simulation. Ils pouvaient entendre dans certains cas les fous rires, les petites remarques de leurs camarades. Aujourd’hui, les apprenants sont vraiment en immersion dans leur scénario de simulation et oublient complètement qu’ils sont filmés.
Au début, les formateurs et les apprenants avaient-ils des appréhensions par rapport à la captation vidéo des cours et des séances de simulation ? Quels sont leurs retours aujourd’hui ?
Au tout début, les formateurs avaient quelques appréhensions sur le côté technique de ce nouvel outil. Ma présence, en tant que technicien numérique pour leur installer le matériel en amont a contribué à les rassurer. Ils n’avaient pas d’appréhensions sur le fait d’être filmé. Très vite, les formateurs ont tous été très emballés de la façon dont se déroulaient les simulations. De leur côté, les étudiants se sont sentis vraiment libérés de la vision de tous leurs camarades, qui, maintenant ne sont plus présents dans la salle de simulation.
Le gros avantage aussi pour eux c’est de pouvoir faire un debrief, avec les étudiants qui ont joué. Donc, on rediffuse le film avec les étudiants et on peut faire des arrêts sur image quand il y a des choses particulières. Cela permet vraiment pour les étudiants de se voir et de se rendre compte de ce qu’ils ont joué. C’est un des points forts que les formateurs mettent en avant.
Retour d’expérience des apprenants, en fin d’année, à la remise des diplômes, on a interviewé les étudiants pour savoir quel était leur ressenti sur les 3 ans de formation. L’année dernière, on avait 45 minutes de film. On en a gardé 5 minutes après le montage.
À la question « Quel est le cours qui vous a le plus marqué ? », tous ceux qui ont été interviewés ont dit que c’était la simulation. Ils ont mis ça en premier. Effectivement c’est révélateur. C’était vraiment significatif. Je me rappelle bien la réflexion d’une étudiante qui disait au début que ça aller être compliqué d’être filmé. Mais, finalement c’était super et ils ont tous adoré.
Je pense que c’est la signature de notre IFSI. Ils ont tous insisté sur le côté bienveillant. Il n’y avait jamais de moquerie ou de choses négatives qui sont dites, ce sont toujours des remarques constructives, toujours dans la bienveillance, même quand on voit des trucs un peu loupés ou marrants.
C’est ça le gros point fort pour les formateurs et pour les étudiants puisque finalement ils aiment bien aussi se voir.
Regardez !
Que faites-vous de ces vidéos produites ?
Beaucoup de vidéos de simulation seront supprimées après le debriefing immédiat avec les apprenants. Certaines vidéos sont conservées.
Par exemple, nous avons le service sanitaire. Il s’agit d’ateliers qui permettent aux étudiants d’aller en immersion dans différentes structures ou écoles et de porter la bonne parole de soin et de prévention santé sur des thèmes comme l’alcoolisme, le tabagisme. Ces ateliers se déroulent sur une journée ou deux, par petits groupes de 5- 6 étudiants.
En préparation de ces ateliers, on fait beaucoup de simulations avec les apprenants, en faisant intervenir des acteurs, y compris des enfants, pour voir comment ça se passe avec eux, comment il faut leur parler, avant même d’aller dans les écoles.
On filme tous les jours et les apprenants se regardent après. C’est très formateur de se voir et de pouvoir se rappeler de cela.
On filme également les étudiants pendant qu’ils préparent leurs ateliers. Quand ils vont dans les écoles ils ne vont pas les mains vides. Ils amènent toujours des petits jeux, des petites choses ludiques aussi pour intéresser les gens.
Après un travail de montage, on va garder un film de 5 ou 6 minutes sur l’ensemble de tous ces rushs, ce qui nous permet de récapituler et de communiquer.
Qu'est ce qui fait pour vous la spécificité des produits Veo-Labs ? Les recommanderiez-vous ?
C’est du matériel professionnel, de qualité, mais il reste très simple à utiliser. Et surtout il est fiable. Il ne nous a jamais fait défaut.
Je sais que si je veux faire quelque chose, je n’ai pas l’inquiétude à avoir. On a fait le tour de toutes les fonctionnalités et on imagine déjà d’autres usages dans le futur. Ce que je mettrai en avant c’est que c’est du matériel fiable et q’on peut faire ce que l’on veut avec.
Merci à Mr Alain Renault, Technicien Numérique à l’IFSI / IFAS – Centre Hospitalier Guillaume Régnier pour sa disponibilité.